Januzaj, un espoir déchu ?
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13 mai 2014, Marc Wilmots nous dévoilait sa sélection des diables pour la Coupe
du monde au Brésil. Parmi les nombreux attaquants se cachait un joueur âgé de seulement
19 ans, évoluant à Manchester United et ayant toutes les cartes en main pour
devenir la nouvelle vedette de notre équipe nationale. Pourtant, l’avenir en a
décidé autrement …
Retour vers
un début de carrière impressionnant
Adnan
Januzaj est rentré à l’école des jeunes du RSC Anderlecht à l’âge de 11 ans. Il
est très vite remarqué de par son pied gauche et sa réflexion très rapide dans
les phases de jeux. Cinq ans plus tard, Manchester United décide d’octroyer un
contrat à celui qu’il pense être un talent prématuré. Ses prestations dans
l’équipe des espoirs sont très convaincantes et il se voit remettre le prix du
« joueur de l’année de l’équipe espoir de Manchester United ».
Manchester
United, un mauvais choix ?
Il obtient
très rapidement son statut de numéro 44 en équipe première. Lors de sa première
titularisation en 2013, il marque son premier doublé et convainc une grande
partie du public anglais. S’ensuit une saison remarquable qui n’échappe pas à
l’œil de Marc Wilmots qui le sélectionne parmi les attaquants pour la Coupe du
monde 2014.
Seulement
voilà, depuis ce passage de gloire, Januzaj ne surprend plus. Il ne joue plus
fréquemment et est prêté au Borussia Dortmund fin août où son temps de jeu
n’augmentera pas non plus. De retour sur les pelouses anglaises, il obtient
très peu d’opportunités de montrer ce qu’il vaut toujours. Mais comment faire
ses preuves si le temps de jeu est inexistant ? D’autant plus qu’une
blessure n’a pas arrangé les choses. Il semblerait que la relation entre le
jeune joueur et son entraineur, Louis Van Gaal soit tendue. Durant le match
contre Norwich, Van Gaal a lancé deux fois Januzaj pour l’échauffement et à ces deux reprises, il l’a renvoyé sur le banc. Heureusement que l’espoir fait vivre.
Le Kosovo,
sa nouvelle équipe ?
Il est
clair que les choix précédents de Januzaj ne sont pas toujours compréhensibles.
Il a refusé de faire partie de l’équipe belge des U21 pour se concentrer plus
sur son club et réussir à y jouer. Mais pourquoi? Quand on connait son jeune
âge, son potentiel et la difficulté qu’il rencontre à prouver ce qu’il vaut,
décliner pareille offre, c’est refermer la porte qui s’ouvrait droit devant
lui. Et surtout, refuser les U21, c’est dire adieu à une future sélection
nationale.
Après cette
polémique, ses proches ont réagi en expliquant que c’était leur choix.
Effectivement, à 20 ans, on n’est apparemment pas assez apte à prendre une
décision tout seul. En tout cas, il était évident que le jeune belge ne serait
pas repris pour le championnat d’Europe avec la Belgique mais des rumeurs couraient
sur un potentiel changement d’équipe. Januzaj aurait dit oui pour jouer aux
couleurs du Kosovo tout récemment admis comme 210e membre de la
FIFA. Est-ce un choix par dépit ? Son attaché de presse à vite démenti
cette affirmation relatant qu’il était toujours en pleine « réflexion ».
Et
pourtant, le potentiel est là …
On ne peut
oublier que Januzaj a souvent été comparé aux plus grands par le passé, il a à
plusieurs reprises été décisif dans certains matches.
Une des
qualités principales de Januzaj reste sa polyvalence : ailier gauche,
ailier droit, meneur de jeu, milieu relayeur, il est compétent où qu’il joue.
Un de ses
plus gros défauts reste sa nonchalance, on se souvient de son comportement de
« gamin » lors de la Coupe du monde. Aller directement dans le bus et
râler parce qu’il ne joue pas assez à son goût.
Finalement,
peut-être que Adnan Januzaj aurait dû rester un ou deux ans de plus au RSC
Anderlecht pour développer ses capacités physiques et surtout son mental. Avec
un peu plus de maturité, il aurait sûrement fait d’autres choix plus
opportunistes, et avec plus de chance, il aurait obtenu la place qu’il méritait
tant. Quand on repense que Jordan Lukaku était un de ses coéquipiers à l’école
des jeunes... Ce qu’il ne faut surtout pas oublier, c’est que le potentiel et
le talent sont là, ils sont sans doute juste mal exploités.
Laura Moureau
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