Analyse avant match : Belgique - Irlande
« Gagner ou mourir ». Wilmots l’affirmait hier, dans sa conférence de presse : les diables n’ont plus le droit à l’erreur lors de leurs rencontres à venir. Deux finales à jouer. Deux finales à remporter. À commencer par la rencontre de cet après-midi, face à l’Irlande. Si, à l’aube de l’Euro, tout le monde voyait la Belgique triompher aisément face à la « petite » Irlande, il n’en est plus rien aujourd’hui.
Le contexte
Un peu plus d’une semaine après le coup d’envoi de la compétition, Belges et Irlandais s’apprêtent à disputer le deuxième match de leur compétition. Deuxième rencontre sur les trois prévues en phase « de poule », elle pourrait bien se révéler déterminante pour la suite de la compétition, même si, mathématiquement, cette rencontre n’éliminera aucune équipe définitivement.
Belgique
On a rarement vu la génération dorée des diables rouges douter à ce point. Auteurs d’un match décevant face à une Italie efficace et convaincante, les joueurs belges ont donné une impression de fébrilité qu’on ne leur connaissait pas. De grosses occasions manquées, des erreurs individuelles, un manque d’envie, presque. La désillusion.
Le coach, lui aussi, a été beaucoup critiqué. On juge sa tactique mauvaise, ses choix irréfléchis, sa légitimité dépassée. Les médias belges et internationaux se sont beaucoup épanchés sur cette équipe qu’ils jugent malade. Plus que jamais, les Diables doivent prouver qu’ils ont leur place dans l’élite du football européen.
Et si les critiques sont aussi virulentes, c’est surement parce qu’on a, très tôt, trop tôt ?, pointé la Belgique comme une des favorites dans la compétition. Des joueurs qui évoluent dans les plus grandes équipes du monde, une première place au ranking mondial, il n’en fallait pas plus pour s’imaginer voir nos diables survoler la compétition. Ce qui est, malheureusement, loin d’être le cas.
Mais les remises en question ne viennent pas uniquement des médias. Les supporters, eux aussi, commencent peu à peu à remettre en question l’équipe qu’ils portaient jusqu’alors aux nues. Pas tous, évidemment. Lors de Belgique-Italie, en tribune, jamais les chants des supporters belges n’ont jamais perdu de leur intensité.
Face à ces critiques extérieures, on s’attend généralement à voir un bloc uni. Pourtant, ce bloc semble s’effriter légèrement. Les réactions après match – bien qu’elles soient faites à chaud – révèlent une incompréhension entre le coach et certains de ses joueurs. Thibault Courtois, par exemple, qui a laissé entendre que la tactique n’était pas assez bonne. Mertens, aussi, qui considère encore et toujours que non, il n’est pas uniquement un joker de luxe, comme semble le penser le sélectionneur fédéral. Nainggolan, enfin, qui n’est pas parvenu à cacher sa déception et son incompréhension après son changement, lundi soir. À l’aube du match, les tensions semblent s’être dissipées. Sous le coup de la déception, sans doute, on ne mesure pas la portée de ses paroles.
Au classement de son groupe, la Belgique pointe à la dernière place. Impensable pour une équipe qui vise au moins le carré final. Pourtant, il faut relativiser. Derniers, oui, mais après un match seulement, et contre l’adversaire qu’on pointait comme le plus redoutable et expérimenté. Dernier, oui, mais à un point seulement du deuxième, avec un match de moins. Dernier, oui, mais avec deux matchs encore à disputer.
La situation de l’Irlande est tout à fait différente. Qualifiés de justesse pour l’Euro, après les barrages, ils font office d’outsiders dans le groupe E. Et pourtant, leurs ambitions sont grandes.
Face à la Suède, lundi passé, ils ont prouvé qu’ils n’étaient pas là pour faire de la figuration. Si le match s’est terminé sur un nul, les Irlandais auraient, de l’avis de tous, mérité les trois points. Et puisque l’appétit vient en mangeant, ils se verraient bien embêter la Belgique, à son tour, et, cette fois-ci, décrocher la victoire. Une chose est sure : contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre à l’entame de la compétition, c’est bien du côté Irlandais qu’est la confiance.
Puisqu’on attendait à priori moins d’eux, la pression qui repose sur leurs épaules et bien différente de celle que ressente les Belges. Un peuple irlandais amoureux du football et de la fête, qui espère bien entendu la victoire de l’équipe nationale, mais qui ne l’exige pas, contrairement au public belge.
Les équipes
L’attaque irlandaise, c’est aussi Shane Long (Southampton), le spécialiste des incursions en profondeur. Un joueur à observer particulièrement, surtout quand on sait que c’est justement en jouant de la sorte que les Italiens ont réussi à tromper la défense belge.
Le milieu
Leur plus grand point fort, c’est les duels. Et à ce niveau-là, la Belgique aura certainement du mal à rivaliser. Il ne s’agira pas de reproduire la même erreur que la Suède, qui a tenté, en vain, de répondre à l’impact physique des Irlandais. Pour contrer ce pressing physique intense, les Diables devront joueur avec leurs qualités : le jeu rapide, au sol, qui mettra à mal un milieu très physique, mais plus lent.
Plus lent, peut-être, mais terriblement précis. Hendrick (Derby County), Wess Hoolahan (Norwich) ou encore James McCarthy (Everton), autant de milieux axiaux incontournables qui peuvent faire la différence en trouvant l’espace dans la profondeur.
Le milieu récupérateur, Whelan, possède lui aussi beaucoup de qualités. Il avait d’ailleurs été l’auteur d’une prestation cinq étoiles contre la Suède, en réussissant à éteindre Zlatan Ibrahimovic. Si le sélectionneur lui assigne la même tâche contre la Belgique, le distributeur du jeu (Kevin de Bruyne ou Eden Hazard) peut s’attendre à un match difficile.
La défense
L’Irlande peut compter sur deux latéraux très offensifs : Coleman et Brady. Tous deux sont capables de pousser le jeu et d’envoyer de bons centres. Mais un tel jeu peut créer des espaces : les Diables devront alors essayer de créer le surnombre sur les côtés.
La charnière centrale ne devrait pas bouger : Clar et O’Shea devraient être alignés tous les deux.
Bien que trop souvent méconnue, cette équipe d’Irlande possède beaucoup de qualités. Leurs points forts sont d’autant plus importants qu’ils correspondent à des aspects qui ont fait défaut aux diables lors des rencontres précédentes (préparation comprise) : la défense des passes en profondeur, faire le jeu contre une équipe qui joue en bloc. La partie est donc loin d’être gagnée. Elle est loin d’être perdue, aussi. Individuellement, les Belges sont nettement supérieurs et quand ils jouent ensemble comme ils l’ont déjà fait en qualification, peu d’équipes peuvent se targuer de pouvoir arrêter le rouleau compresseur belge. Cette fois-ci, ils n’ont plus le choix. Indéniablement, les diables rouges ont les armes en mains pour gagner. Encore faut-il que les chargeurs soient pleins pour, cette fois-ci, ne pas tirer à blanc.
Florine Lorquet
Les compos probables :
Belgique : Courtois — Ciman, Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen — Witsel, Nainggolan — Carrasco, Hazard, Mertens — Lukaku.
Irlande : Randolph — Coleman, Clar, O'Shea, Brady — McCarthy, Whelan, Hendrick — Hoolahan — Long, Keane.
Le contexte
Un peu plus d’une semaine après le coup d’envoi de la compétition, Belges et Irlandais s’apprêtent à disputer le deuxième match de leur compétition. Deuxième rencontre sur les trois prévues en phase « de poule », elle pourrait bien se révéler déterminante pour la suite de la compétition, même si, mathématiquement, cette rencontre n’éliminera aucune équipe définitivement.
Belgique
On a rarement vu la génération dorée des diables rouges douter à ce point. Auteurs d’un match décevant face à une Italie efficace et convaincante, les joueurs belges ont donné une impression de fébrilité qu’on ne leur connaissait pas. De grosses occasions manquées, des erreurs individuelles, un manque d’envie, presque. La désillusion.
Le coach, lui aussi, a été beaucoup critiqué. On juge sa tactique mauvaise, ses choix irréfléchis, sa légitimité dépassée. Les médias belges et internationaux se sont beaucoup épanchés sur cette équipe qu’ils jugent malade. Plus que jamais, les Diables doivent prouver qu’ils ont leur place dans l’élite du football européen.
Et si les critiques sont aussi virulentes, c’est surement parce qu’on a, très tôt, trop tôt ?, pointé la Belgique comme une des favorites dans la compétition. Des joueurs qui évoluent dans les plus grandes équipes du monde, une première place au ranking mondial, il n’en fallait pas plus pour s’imaginer voir nos diables survoler la compétition. Ce qui est, malheureusement, loin d’être le cas.
Mais les remises en question ne viennent pas uniquement des médias. Les supporters, eux aussi, commencent peu à peu à remettre en question l’équipe qu’ils portaient jusqu’alors aux nues. Pas tous, évidemment. Lors de Belgique-Italie, en tribune, jamais les chants des supporters belges n’ont jamais perdu de leur intensité.
Face à ces critiques extérieures, on s’attend généralement à voir un bloc uni. Pourtant, ce bloc semble s’effriter légèrement. Les réactions après match – bien qu’elles soient faites à chaud – révèlent une incompréhension entre le coach et certains de ses joueurs. Thibault Courtois, par exemple, qui a laissé entendre que la tactique n’était pas assez bonne. Mertens, aussi, qui considère encore et toujours que non, il n’est pas uniquement un joker de luxe, comme semble le penser le sélectionneur fédéral. Nainggolan, enfin, qui n’est pas parvenu à cacher sa déception et son incompréhension après son changement, lundi soir. À l’aube du match, les tensions semblent s’être dissipées. Sous le coup de la déception, sans doute, on ne mesure pas la portée de ses paroles.
Le coach Wilmots sous le feu de la critique |
Au classement de son groupe, la Belgique pointe à la dernière place. Impensable pour une équipe qui vise au moins le carré final. Pourtant, il faut relativiser. Derniers, oui, mais après un match seulement, et contre l’adversaire qu’on pointait comme le plus redoutable et expérimenté. Dernier, oui, mais à un point seulement du deuxième, avec un match de moins. Dernier, oui, mais avec deux matchs encore à disputer.
Une chose est sure, cependant : la Belgique ne sera pas première de son groupe. Même si la Belgique gagne ses deux matchs et que l’Italie perd celui contre l’Irlande, les deux équipes auront le même nombre de points et c’est leur rencontre directe qui les départagera. Victoire de l’Italie. Les Belges ne peuvent qu’espérer une deuxième place.
Pour pouvoir prétendre à cette deuxième place, les Diables n’ont pas le choix : ils ne peuvent pas perdre demain. Sinon, tant du point de vue du classement que mentalement, l’équipe sera au plus bas.
Irlande
Pour pouvoir prétendre à cette deuxième place, les Diables n’ont pas le choix : ils ne peuvent pas perdre demain. Sinon, tant du point de vue du classement que mentalement, l’équipe sera au plus bas.
Irlande
La situation de l’Irlande est tout à fait différente. Qualifiés de justesse pour l’Euro, après les barrages, ils font office d’outsiders dans le groupe E. Et pourtant, leurs ambitions sont grandes.
Face à la Suède, lundi passé, ils ont prouvé qu’ils n’étaient pas là pour faire de la figuration. Si le match s’est terminé sur un nul, les Irlandais auraient, de l’avis de tous, mérité les trois points. Et puisque l’appétit vient en mangeant, ils se verraient bien embêter la Belgique, à son tour, et, cette fois-ci, décrocher la victoire. Une chose est sure : contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre à l’entame de la compétition, c’est bien du côté Irlandais qu’est la confiance.
L'équipe irlandaise a déjà score lors de la compétition |
Puisqu’on attendait à priori moins d’eux, la pression qui repose sur leurs épaules et bien différente de celle que ressente les Belges. Un peuple irlandais amoureux du football et de la fête, qui espère bien entendu la victoire de l’équipe nationale, mais qui ne l’exige pas, contrairement au public belge.
Les équipes
Belgique
De l’Angleterre à l’Espagne, en passant par la France, les médias internationaux s’accordent tous : le noyau belge est rempli de pépites. Le groupe des Belges regorge de talents qui ont fait leurs preuves dans de grands championnats par delà le monde. Et pourtant… Pourtant, aujourd’hui, ils sont sous le feu des critiques. Le talent individuel, il est indéniable, bien que certains joueurs semblent être en méforme, comme Kevin de Bruyne par exemple. Mais une équipe composée de bons joueurs ne conduit pas malheureusement toujours à un bon jeu d’équipe. Lundi, ce qui a manqué au diable, c’est le bloc équipe, la tactique de groupe, la cohésion, même. Un aspect auquel ils devront tout particulièrement faire attention. Cet après-midi, l’équipe devrait jouer dans un système de 4-2-3-1.
L’attaque
S’il y a un secteur où on peut être quasiment sure qu’il va y avoir du changement, c’est bien celui de l’attaque. Lundi, Romelu Lukaku n’a pas réussi à se créer suffisamment d’occasions – face à une défense bien en place, il est vrai. Ce qu’on lui reproche, surtout, c’est de n’avoir pas su se retourner, lui qui est souvent dos au but quand il reçoit le ballon. Il a aussi raté une énorme occasion qui aurait pu – aurait dû – être le goal égalisateur des Diables rouges. Une très mauvaise prestation qui pourrait lui coûter sa place de titulaire.
Kevin de Bruyne a lui aussi beaucoup été critiqué. Méconnaissable face à l’Italie, il ne s’est jamais montré et a même raté des gestes simples, ce qui n’est pas dans son habitude. Mauvais jour, mauvaise position, fatigue trop importante ? Un peu des trois, sans doute. Légèrement blessé, il est encore incertain. Si Wilmots décide de l’aligner, ce sera sans doute dans un rôle plus axial, celui qu’il tient en club, le distributeur de jeu. S’il est aligné, Hazard et Mertens — ou Carrasco, éventuellement — devraient jouer sur les flans.
Si De Bruyne est indisponible ou sur le banc – ce qui est probable vu sa non-performance de lundi –, Hazard devrait tenir le rôle de numéro 10. Mertens et Carrasco seraient donc tous les deux alignés sur les flans, dans ce cas de figure.
Le milieu
On passe d’un 4-3-3 à un 4-2-3-1. Il y a donc logiquement un milieu qui ne sera pas aligné. En conférence de presse, Wilmots a sous-entendu qu’il n’y aurait pas besoin d’autant de joueurs de tête, ce qui laisse présager que Fellaini ne sera pas titulaire.
L’attaque
S’il y a un secteur où on peut être quasiment sure qu’il va y avoir du changement, c’est bien celui de l’attaque. Lundi, Romelu Lukaku n’a pas réussi à se créer suffisamment d’occasions – face à une défense bien en place, il est vrai. Ce qu’on lui reproche, surtout, c’est de n’avoir pas su se retourner, lui qui est souvent dos au but quand il reçoit le ballon. Il a aussi raté une énorme occasion qui aurait pu – aurait dû – être le goal égalisateur des Diables rouges. Une très mauvaise prestation qui pourrait lui coûter sa place de titulaire.
Romelu Lukaku pourrait débuter sur le banc |
Si De Bruyne est indisponible ou sur le banc – ce qui est probable vu sa non-performance de lundi –, Hazard devrait tenir le rôle de numéro 10. Mertens et Carrasco seraient donc tous les deux alignés sur les flans, dans ce cas de figure.
Le milieu
On passe d’un 4-3-3 à un 4-2-3-1. Il y a donc logiquement un milieu qui ne sera pas aligné. En conférence de presse, Wilmots a sous-entendu qu’il n’y aurait pas besoin d’autant de joueurs de tête, ce qui laisse présager que Fellaini ne sera pas titulaire.
La défense
Grand chantier de Marc Wilmots depuis le début de la préparation, la défense pourrait encore changer ce samedi. La charnière centrale devrait rester identique – Alderweireld et Vermaelen. À gauche, on devrait retrouver Verthonghen. À droite, deux possibilités : soit le coach décide de garder Laurent Ciman, qui n’a pas démérité, mais qui apporte peu offensivement, soit il mise sur Meunier, qui risque de prendre part à plus d’actions offensives.
Irlande
Les joueurs de la sélection irlandaise évoluent presque tous (22 sur 23) dans le championnat anglais, mais pas nécessairement en Premier League. En effet, l’équipe d’Irlande fait partie du peu de sélections à avoir fait appel à des joueurs évoluant dans les divisions inférieures anglaises. Au total, dix joueurs du noyau irlandais évoluent en deuxième division anglaise. Cependant, un seul d’entre eux, Jeff Hendrick (Derby County) était aligné lors match contre la Suède.
Au-delà des individualités, l’Irlande, c’est avant tout une équipe au sens propre du terme, un bloc expérimenté et courageux, qui ne rechigne pas à aller au charbon. Mais réduire l’équipe de O’Neill à de valeureux guerriers serait les insulter : ils ont, en effet, d’autres qualités à offrir.
L’attaque
On ne peut évoquer la sélection irlandaise sans parler du légendaire Robbie Keane. Cet attaquant de 36 ans est une véritable star dans son pays. Évoluant cette saison parmi les joueurs du Los Angeles Galaxy, il a derrière lui une longue carrière en Premier League (à Tottenham, Leeds ou encore Liverpool). Il est aussi et surtout le meilleur buteur (67 buts) et le joueur le plus « capé » de l’histoire de l’équipe irlandaise.
Malheureusement pour l’équipe de O’Neill, Keane est arrivé avec une blessure au mollet qui l’a empêché de commencer le premier match face à la Suède. Il est néanmoins monté au jeu à la fin de la rencontre, mais il n’a pu jouer qu’un quart d’heure. Les Irlandais espèrent qu’il pourra être aligné d’entrée, cet après-midi.
Pour le remplacer à la pointe de l’attaque, le sélectionneur comptait sur Jonathan Walters, qui avait fait ses preuves lors des qualifications. Sa grande qualité ? Son excellente conservation du ballon lorsqu’il est dos au but, ce qui donne ainsi l’occasion au bloc équipe de remonter. L’attaquant de Stoke City n’a malheureusement pas confirmé sa bonne forme lors des matchs de préparation et face à la Suède. Il a même été sorti après une heure seulement par son sélectionneur lundi passé. Une mauvaise prestation qui serait due notamment à une blessure au talon. Au repos depuis lors, il ne jouera pas contre la Belgique.
Grand chantier de Marc Wilmots depuis le début de la préparation, la défense pourrait encore changer ce samedi. La charnière centrale devrait rester identique – Alderweireld et Vermaelen. À gauche, on devrait retrouver Verthonghen. À droite, deux possibilités : soit le coach décide de garder Laurent Ciman, qui n’a pas démérité, mais qui apporte peu offensivement, soit il mise sur Meunier, qui risque de prendre part à plus d’actions offensives.
Irlande
Les joueurs de la sélection irlandaise évoluent presque tous (22 sur 23) dans le championnat anglais, mais pas nécessairement en Premier League. En effet, l’équipe d’Irlande fait partie du peu de sélections à avoir fait appel à des joueurs évoluant dans les divisions inférieures anglaises. Au total, dix joueurs du noyau irlandais évoluent en deuxième division anglaise. Cependant, un seul d’entre eux, Jeff Hendrick (Derby County) était aligné lors match contre la Suède.
Au-delà des individualités, l’Irlande, c’est avant tout une équipe au sens propre du terme, un bloc expérimenté et courageux, qui ne rechigne pas à aller au charbon. Mais réduire l’équipe de O’Neill à de valeureux guerriers serait les insulter : ils ont, en effet, d’autres qualités à offrir.
L’attaque
On ne peut évoquer la sélection irlandaise sans parler du légendaire Robbie Keane. Cet attaquant de 36 ans est une véritable star dans son pays. Évoluant cette saison parmi les joueurs du Los Angeles Galaxy, il a derrière lui une longue carrière en Premier League (à Tottenham, Leeds ou encore Liverpool). Il est aussi et surtout le meilleur buteur (67 buts) et le joueur le plus « capé » de l’histoire de l’équipe irlandaise.
Malheureusement pour l’équipe de O’Neill, Keane est arrivé avec une blessure au mollet qui l’a empêché de commencer le premier match face à la Suède. Il est néanmoins monté au jeu à la fin de la rencontre, mais il n’a pu jouer qu’un quart d’heure. Les Irlandais espèrent qu’il pourra être aligné d’entrée, cet après-midi.
Pour le remplacer à la pointe de l’attaque, le sélectionneur comptait sur Jonathan Walters, qui avait fait ses preuves lors des qualifications. Sa grande qualité ? Son excellente conservation du ballon lorsqu’il est dos au but, ce qui donne ainsi l’occasion au bloc équipe de remonter. L’attaquant de Stoke City n’a malheureusement pas confirmé sa bonne forme lors des matchs de préparation et face à la Suède. Il a même été sorti après une heure seulement par son sélectionneur lundi passé. Une mauvaise prestation qui serait due notamment à une blessure au talon. Au repos depuis lors, il ne jouera pas contre la Belgique.
L’attaque irlandaise, c’est aussi Shane Long (Southampton), le spécialiste des incursions en profondeur. Un joueur à observer particulièrement, surtout quand on sait que c’est justement en jouant de la sorte que les Italiens ont réussi à tromper la défense belge.
Le milieu
Leur plus grand point fort, c’est les duels. Et à ce niveau-là, la Belgique aura certainement du mal à rivaliser. Il ne s’agira pas de reproduire la même erreur que la Suède, qui a tenté, en vain, de répondre à l’impact physique des Irlandais. Pour contrer ce pressing physique intense, les Diables devront joueur avec leurs qualités : le jeu rapide, au sol, qui mettra à mal un milieu très physique, mais plus lent.
Plus lent, peut-être, mais terriblement précis. Hendrick (Derby County), Wess Hoolahan (Norwich) ou encore James McCarthy (Everton), autant de milieux axiaux incontournables qui peuvent faire la différence en trouvant l’espace dans la profondeur.
Le milieu récupérateur, Whelan, possède lui aussi beaucoup de qualités. Il avait d’ailleurs été l’auteur d’une prestation cinq étoiles contre la Suède, en réussissant à éteindre Zlatan Ibrahimovic. Si le sélectionneur lui assigne la même tâche contre la Belgique, le distributeur du jeu (Kevin de Bruyne ou Eden Hazard) peut s’attendre à un match difficile.
Whelan a su museler Zlatan Ibrahimovic lors du premier match |
La défense
L’Irlande peut compter sur deux latéraux très offensifs : Coleman et Brady. Tous deux sont capables de pousser le jeu et d’envoyer de bons centres. Mais un tel jeu peut créer des espaces : les Diables devront alors essayer de créer le surnombre sur les côtés.
La charnière centrale ne devrait pas bouger : Clar et O’Shea devraient être alignés tous les deux.
Bien que trop souvent méconnue, cette équipe d’Irlande possède beaucoup de qualités. Leurs points forts sont d’autant plus importants qu’ils correspondent à des aspects qui ont fait défaut aux diables lors des rencontres précédentes (préparation comprise) : la défense des passes en profondeur, faire le jeu contre une équipe qui joue en bloc. La partie est donc loin d’être gagnée. Elle est loin d’être perdue, aussi. Individuellement, les Belges sont nettement supérieurs et quand ils jouent ensemble comme ils l’ont déjà fait en qualification, peu d’équipes peuvent se targuer de pouvoir arrêter le rouleau compresseur belge. Cette fois-ci, ils n’ont plus le choix. Indéniablement, les diables rouges ont les armes en mains pour gagner. Encore faut-il que les chargeurs soient pleins pour, cette fois-ci, ne pas tirer à blanc.
Florine Lorquet
Les compos probables :
Belgique : Courtois — Ciman, Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen — Witsel, Nainggolan — Carrasco, Hazard, Mertens — Lukaku.
Irlande : Randolph — Coleman, Clar, O'Shea, Brady — McCarthy, Whelan, Hendrick — Hoolahan — Long, Keane.
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