Avant match Belgique - Italie: le match le plus sexy du premier tour?
Tout le monde l'attend dans notre plat pays, l'Euro 2016 de nos Diables démarre contre l'Italie, son plus coriace adversaire. Comment se présente cet affrontement prestigieux, important mais indécis? On espère du spectacle, du jeu, et surtout de l'ambiance bien sympathique comme on sait en proposer. Analyse d'une rencontre cinq étoiles!
1) Les équipes
a) Belgique
Les Diables se présentent au complet. Un avantage considérable tant la nécessité de pouvoir compter sur son banc est une évidence dans un tel rendez-vous. Carrasco sera bien de la partie, lui qui n'a pas été en mesure de disputer le moindre match en préparation, mais sa titularisation n'est pas garantie. Mertens devrait lui céder sa place en fin de rencontre.
Les Belges débarquent à Lyon sûrs de leurs armes et de leurs capacités, mais toujours sans être certains de pouvoir compter sur une défense en manque de repères. Si Vertonghen en arrière gauche n'est pas si inquiétant, avouons que le poste de latéral droit continue de poser de sérieux problèmes à la Belgique. Laurent Ciman est cité comme le grand favori à ce poste, auteur de rentrées intéressantes en préparation, notamment ponctuée d'un but contre la Norvège, son premier en équipe nationale.
Dans le milieu, c'est un Radja Nainggolan taille patron qui est attendu, lui qui connaît cette équipe Italienne sur le bout des doigts. Witsel devrait l'accompagner, en poste de récupérateur. Si la Belgique a besoin d'un support physique, Fellaini semble clairement le mieux placé pour intervenir et venir déranger le milieu de nos adversaires du jour.
Tout semble prêt pour offrir une belle mitraille offensive à une Italie dont la défense ressemble à une muraille de pierre. Défensivement par contre, les incertitudes sont plus nombreuses, sans pour autant susciter une panique totale. Il va falloir jouer serré!
b) Italie
Les Italiens, eux, peuvent compter sur une défense de classe internationale. Dans un système si particulier que le 3-5-2 à la Conte, il faut pouvoir s'appuyer sur de véritables rocs, capables de tenir la baraque en toutes circonstances.
Et avouons qu'avec Chiellini, Barzagli et Bonucci, il y a de quoi former un obstacle relativement difficile à franchir. De quoi offrir un vrai challenge à des Diables désireux de prouver au monde qu'ils sont bien capables de répondre à l'appel d'un grand tournoi.
Le milieu du jeu aussi possède une multitude de qualités, malgré les absences notables de Verratti ou Montolivo. Trois noms ressortent du lot dans ce secteur, Florenzi, De Rossi et Thiago Motta. Et logiquement, ces trois joueurs devraient bien être de la partie contre nos Diables, sans forcément débuter ensemble. Une opposition impressionnante, qu'il faudra tenter de contenir au mieux.
Enfin, devant, les Italiens semblent un petit peu moins armés, malgré la présence d'Immobile, Insigne et El Shaarawy. Ces trois là semblent avoir du mal à réellement porter un secteur offensif dont on attend beaucoup plus. Ce qui n'empêche pas à l'Italie de proposer un jeu de qualité, tant il y a de joueurs capables d'éclairs de génie.
Contre la Belgique cependant, l'Italie devrait opter pour un duo surprenant devant, si pas carrément étrange, composé de Pellé et Eder. Sur le papier, ce n'est pas tellement attrayant, mais méfiance, l'Italie reste l'une des équipes les plus expérimentées de ce tournoi.
2) Comment faire la différence?
C'est la question qui se poste à chaque fois. Comment, de chaque côté, trouver une faille pour obtenir une victoire tonitruante?
Dans les rangs Belges, il paraît évident que les flancs défensifs formeront la plus grande faiblesse. L'Italie devra donc tenter de contourner le bloc formé par l'équipe Belge. Même si la tactique la plus probable consiste à laisser le ballon à nos Diables pour les surprendre en contre, en prenant de vitesse les milieux et nos défenseurs latéraux. Ce sera probablement le plus grand danger de cette rencontre.
De l'autre côté, l'idée sera probablement de tenter le coup collectivement. Sur le papier, une défense à trois, qui plus est dans l'axe, se prend facilement latéralement. Dans les faits, avec 5 milieux qui occupent toute la largeur du terrain, ce ne sera pas forcément si évident.
Le rôle de Kevin De Bruyne et Eden Hazard sera alors déterminant. Il faudra probablement faire preuve de vitesse et de justesse technique pour tenter de contourner ce milieu, bien plus large que le nôtre, pour ensuite déborder les trois défenseurs de la Squadra. Facile à écrire, moins à appliquer. En cas de nécessité, Nainggolan pourrait aussi nous offrir quelques patates de loin comme il sait si bien en faire.
3) Les enjeux de la rencontre
Ce match n'est que l'ouverture d'un long tournoi. Certains y voient déjà une victoire obligatoire, mais rien ne permet de l'affirmer.
L'enjeu principal réside probablement dans la confiance qu'une victoire permettrait d'emmagasiner. Il est toujours plus simple d'aborder des échéances importantes dés lors que l'on entame son tournoi par une victoire, mais la course au second tour ne se joue pas sur le départ. Elle se joue au finish.
Il restera deux rencontres plus abordables pour chacune des équipes au terme de ces 90 minutes. Mais le prestige de battre l'Italie, ou la Belgique, selon le camp dans lequel on se trouve, est une motivation complémentaire qui rajoute de l'attrait à ce match déjà franchement attendu. L'occasion de jauger les capacités réelles de son effectif.
Une chose est certaine, ce match pourrait bien être l'un des plus sexy du premier tour. La Belgique et l'Italie possèdent un potentiel franchement intéressant, et il est probable que l'on assiste à une très belle rencontre. C'est tout ce que l'on souhaite!
4) Les compos probables
Belgique (4-2-3-1): Courtois / Vertonghen - Alderweireld - Vermaelen - Ciman / Witsel - Nainggolan / Hazard (C) - De Bruyne - Mertens / Lukaku
Analyse: La Belgique devrait opter pour Mertens aux côtés de De Bruyne et Hazard, simplement de par le fait que Carrasco n'ait pas eu l'occasion de se tester durant la phase préparatoire. Automatismes obligent, ce seront donc ces trois joueurs qui devront porter l'offensive des Diables, avec un Romelu Lukaku dont le statut de numéro un ne fait plus aucun doute aujourd'hui.
En défense, Ciman semble prendre le large dans la hiérarchie au poste d'arrière droit, après des essais peu concluants concernant Denayer, en plus du choix annoncé de replacer Alderweireld dans l'axe, en patron défensif. Vermaelen devrait bien être de la partie, potentiellement remplacé par Jordan Lukaku, permettant à Vertonghen de rejoindre son compère en club dans l'axe défensif, si les circonstances amènent Wilmots à poser un choix tactique en cours de match.
Marouane Fellaini et Moussa Dembélé semblent clairement se dessiner comme remplaçants de luxe, tant Witsel et Nainggolan sont indéboulonnables dans le système du sélectionneur fédéral. Un onze résolument offensif, comme la Belgique en propose de plus en plus souvent, capable de prendre la forme d'un 4-3-3 en cours de rencontre.
Analyse: La Belgique devrait opter pour Mertens aux côtés de De Bruyne et Hazard, simplement de par le fait que Carrasco n'ait pas eu l'occasion de se tester durant la phase préparatoire. Automatismes obligent, ce seront donc ces trois joueurs qui devront porter l'offensive des Diables, avec un Romelu Lukaku dont le statut de numéro un ne fait plus aucun doute aujourd'hui.
En défense, Ciman semble prendre le large dans la hiérarchie au poste d'arrière droit, après des essais peu concluants concernant Denayer, en plus du choix annoncé de replacer Alderweireld dans l'axe, en patron défensif. Vermaelen devrait bien être de la partie, potentiellement remplacé par Jordan Lukaku, permettant à Vertonghen de rejoindre son compère en club dans l'axe défensif, si les circonstances amènent Wilmots à poser un choix tactique en cours de match.
Marouane Fellaini et Moussa Dembélé semblent clairement se dessiner comme remplaçants de luxe, tant Witsel et Nainggolan sont indéboulonnables dans le système du sélectionneur fédéral. Un onze résolument offensif, comme la Belgique en propose de plus en plus souvent, capable de prendre la forme d'un 4-3-3 en cours de rencontre.
Italie (3-5-2): Buffon (C) / Barzagli - Bonucci - Chiellini / Darmian - Parolo - De Rossi - Giaccherrini - Candreva / Eder - Pellé
Analyse: la surprise du chef reste le duo improbable (mais probablement aligné) en attaque. Pellé et Eder auraient pu, l'un ou l'autre, céder la place à un Immobile de haut vol, voire à un Insigne, malgré tout plus à l'aise sur un côté.
Derrière, c'est la défense type, rien à redire, l'un des trios les plus qualitatifs de cet Euro 2016. Comme expliqué précédemment, franchir le milieu de terrain ne garantira pas la création d'une occasion. Il faudra batailler pour dépasser cette défense impressionnante.
Dans le milieu, certains regretteront l'absence de Thiago Motta, remplacé par un De Rossi possédant lui aussi des qualités qu'il ne faut plus présenter. Un milieu homogène, présent en nombre, qu'il faudra manipuler avec prudence et intelligence. Clairement, l'Italie jouera le contre en s'appuyant sur les talents de Candreva, De Rossi et Darmian pour lancer la machine offensive. Un danger que la Belgique se devra de canaliser au mieux.
Alexandre Braeckman
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