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Analyse avant-match : Belgique - Finlande

Mercredi matin, cœur de la capitale. Le soleil se lève timidement au-dessus du stade Roi Baudoin. Les tribunes, encore désertes, se préparent doucement à accueillir des milliers de supporters. Pourtant, l’affiche de ce soir ne fait à priori pas rêver : Belgique – Finlande, un match contre une équipe qui ne jouera pas l’Euro. Un match sans enjeux ? Certainement pas.

Il est vrai que sur papier, l’équipe des hiboux finlandais fait pâle figure. Pointant à la 61e place au ranking mondial, vierge de toute compétition internationale, les adversaires des diables restent sur quatre défaites, lors desquelles ils n’ont jamais marqué. Wilmots rêvait d’affronter l’Écosse, dont le style de jeu est plus proche de celui de l’adversaire irlandais des Diables à l’Euro, en lieu et place de la formation finlandaise, mais l’équipe de Gordon Strachan était déjà trop sollicitée. Il ne faut cependant pas négliger nos adversaires du jour

Les équipes

Finlande 

Quelques joueurs finnois sortent en effet du lot : Roman Emerenko, par exemple. Vainqueur du championnat de Russie avec son équipe du CSKA Moscou, le joueur de 29 ans est un milieu incontournable et compte, à son actif, plus de 30 buts avec l’équipe nationale. Et des buteurs, l’équipe en a bien besoin : lors de la campagne de qualification pour l’Euro, ils n’ont en effet marqué qu’à 9 reprises, ce qui leur a valu, en partie, de finir derniers de leur groupe, derrière l’Irlande du Nord (21 buts), la Roumanie (20 buts) et la Hongrie (16 buts).

Du côté de la défense, deux joueurs finlandais connaissent bien le style de jeu à la belge puisqu’ils évoluent en Jupiler Proleague : Valtteri Moren (Waasland-Beveren) et Jere Uronen (Genk). Malheureusement pour eux, cela ne risque pas vraiment de leur être d’une grande utilité aujourd’hui : dans les 23 joueurs sélectionnés par Marc Wilmots, quatre seulement évolue dans le championnat belge et aucun d’entre eux n’est pressenti pour être titulaire ce soir.

Sur le plan des individualités, la Belgique est donc nettement supérieure et les Finlandais le savent. Pour avoir une chance de battre les Belges, ils misent sur d’autres atouts : l’organisation collective, le physique, l’esprit de groupe, autant de qualités que possèdent les Finnois qui peuvent faire mal aux Belges. Il est là, l’enjeu du match. Wilmots en est bien conscient, les Belges ont un statut de favoris dans leur groupe de l’Euro. Qui dit favoris, dit adversaires qui risquent de jouer en bloc, d’attendre les contres, d’être plus passifs. Des situations de matchs que les diables doivent apprendre à débloquer et qui leur ont déjà posé des problèmes dans le passé. D’autant plus que, malgré leur maigre palmarès, l’équipe présente un bilan positif face à la Belgique. En effet, les « Hiboux » ont gagné quatre des dix rencontres entre les deux nations et réalisé trois partages dont le dernier match en date, en 2011, où ils avaient fait 1-1.

Belgique 

On peut l’affirmer sans parler de chauvinisme, l’effectif belge fait pâlir d’envie bien des nations du football. Cité parmi les favoris pour le titre de champion d’Europe, la Belgique est offensivement l’une des plus fortes sélections de la compétition. Le match n’est pour autant pas plié, d’autant plus que, du côté belge, on a subi plusieurs pertes et le nouveau secteur défensif doit encore faire ses preuves.

Après les forfaits du capitaine, Vincent Kompany et celui, plus récent, de Nicolas Lombaerts, Jason Denayer commencera le match et devra démontrer qu’il a les épaules suffisamment fortes pour porter l’axe central en compagnie de Thomas Vermaelen. Sur les flancs, on retrouvera les expérimentés Toby Alderweireld à droite et Jan Vertonghen à gauche.

Plus de Witsel back droit, donc. Il retrouvera sa position habituelle de numéro 6, où son absence s’était faite ressentir samedi dernier. Alors que, face à la Suisse, Marouane Fellaini et Moussa Dembélé étaient tous deux positionnés juste devant la défense, le Liégeois évoluera lui seul dans ce rôle, tandis que le médian de Manchester United jouera un cran plus haut, comme il en a l’habitude. Une situation qui devrait permettre de créer plus d’animation.

La Finlande jouera certainement en 4-4-2, comme ils ont l’habitude de jouer. Si c’est le cas, les défenseurs belges évolueront en homme contre homme face aux deux attaquants de pointes.

En plus des forfaits définitifs, l’infirmerie reste malheureusement bien remplie. Yannick Carrasco, revenu lundi après sa finale perdue de Ligue des Champions, Thomas Meunier, Radja Nainggolan et Mousa Dembélé, ne sont pas encore totalement rétablis et ne seront même pas sur le banc ce soir.

L’enjeu

Finlande 

Si elle ne joue pas l’Euro, l’équipe finlandaise a quand même tout intérêt à réaliser une belle performance contre les Diables rouges. Depuis que Hans Backe a repris l’équipe, ils n’ont en effet cumulé que des défaites. L’équipe est en reconstruction et ils ont entamé une nouvelle phase d’enseignement. Ils n’ont, depuis, marqué aucun but et encaissé à onze reprises. Pour se rassurer et montrer que le travail du sélectionneur porte ses fruits, ils ont besoin de livrer une bonne prestation.

Leur ambition sera surtout de garder une « clean sheet » aussi longtemps que possible. Ils espèrent partir en contre, comme on s’y attend également, pour pouvoir créer la surprise et pourquoi pas ramener la victoire au pays.

Parce que les Finnois ne se font pas trop d’illusion et savent qu’ils ont seulement une mince chance de gagner. Ils entendent y aller au culot et surtout, emmagasiner toute l’expérience possible en jouant contre des joueurs talentueux de renommée mondiale.

Belgique 


Pour la Belgique, comme les autres matchs amicaux prévus, la rencontre de ce soir se présente comme une grande répétition générale pour l’Euro. Les blessures ont fragilisé l’équipe et ont certainement entaché aussi la confiance des joueurs. Les supporters attendent de voir si l’équipe est suffisamment forte, mentalement et physiquement, pour se relever des absences de joueurs clés. On attend une réponse forte, une domination constante et claire. On veut des guerriers. Balle au pied, main sur le cœur. Que le match commence.
  


Les compos probables


Belgique : Courtois, Alderweireld, Denayer, Vermaelen, Vertonghen, Witsel, Fellaini, De Bruyne, Origi, Hazard, Lukaku


Finlande : Hradecky, Toivio, Arajuuri, Moren, Uronen, Arkivuo, Ring, Sparv, Hetemaj, Hämäläinen, Eremenko



Florine Lorquet

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