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Analyse après-match: le frein à main était de sortie...


La Belgique vient de montrer son pire visage depuis la triste victoire à Chypre. Tout n'est pas à jeter, c'est une certitude, mais que ce fut laborieux. Il a manqué beaucoup de choses, et le moment est venu de tirer une sonnette d'alarme: l'Euro, c'est dans 12 jours!


1) Une Finlande séduisante en seconde mi-temps

C'est un fait, la Finlande est une équipe qui se refuse au top mondial. Tout semblait s'orienter vers une victoire pleine d'efficacité, vers une domination absolue de nos Diables, ce ne fut pas le cas. 

Dans un jeu rempli de déchet en première mi-temps, nos amis amateurs de temps hivernaux n'ont pas su mettre grandement la Belgique en danger. Et puis, vient cette phase splendide, collectivement, qui se termine par l'ouverture d'Hämaläinen, trompant un Thibaut Courtois encore très froid, à qui on ne peut rien reprocher. 

S'en est suivi une série de bons mouvements, des dangers ça et là, et surtout une organisation défensive de qualité. Pour le courage, cette équipe mérite un total respect.



2) La défense, ce talon d’Achille...

Et si on commençait par s'attaquer au pire secteur de cette rencontre? Vermaelen a joué 90 minutes, Denayer a tenté certaines choses et remporté des duels, Vertonghen a fait un match correct, Alderweireld a tenté de tenir son arrière droit. Voilà pour les faits.

Pour le reste, notons une erreur énorme d'alignement sur le but d'ouverture et un manque hallucinant de communication entre nos défenseurs axiaux. Attention, tout n'est pas à oublier! La Belgique est capable de fournir mieux, mais il ne faut pas non plus croire que nous possédons une défense du top mondial. Pas sans Kompany.

Denayer me semble capable de tenir la baraque, par contre Vermaelen manque cruellement de rythme, et ça commence à se remarquer. Et si la solution axiale se composait d'un Vertonghen accompagné d'un Denayer? Jordan Lukaku n'a pas joué, mais même sans cela, sa cote commence déjà à grimper. Dans tous les cas, ce sont surtout les deux joueurs centraux qui ont déçus, surtout le défenseur du Barça...

Sur les flancs, rien n'a vraiment mal fonctionné. Vertonghen et Alderweireld se présentent comme de très bons défenseurs. Où ça? A Marc Wilmots de le définir.




3) Un rythme ahurissant de lenteur

Dans le milieu, cela devient inquiétant de voir que Nainggolan semble le seul à être capable d'offrir une accélération concrète. Witsel a fait le boulot en 6, Fellaini, lui, n'a rien vraiment réussi, entre approximations et manque d'impact dans le jeu offensif...

De Bruyne, lui, a le mérite d'avoir essayé des accélérations sans forcément sortir une performance de référence, mais prouve qu'il ne peut être le seul à faire avancer cette équipe. Il va falloir revoir tout cela, notamment avec le retour de Radja dimanche. Nous avons le potentiel de faire bien mieux, Witsel semble se dessiner comme un titulaire. Nainggolan aussi? Réponse probable dimanche.

Comment expliquer ce manque de vitesse? Le physique de nos joueurs? Le manque d'automatismes? Aucune idée, un peu des deux peut-être. Mais contre l'Italie, il ne sera pas possible d'être aussi statique...


4) Une attaque un peu décevante

Batshuayi a tenté, il aurait mérité son petit but. Une titularisation intéressante, avec un bel impact dans le rectangle et notamment une tête sur le poteau. Un jeu intéressant, une des rares satisfactions de cette partie.

Benteke, lui, n'a absolument rien fait. Nous aurions fait jouer un plot, le résultat aurait été le même. De quoi relancer la polémique au sujet de l'absence de joueurs comme Chadli et Mirallas. A corriger dés dimanche...

Enfin, Lukaku, lui, aura offert quelques bonnes choses, notamment ce but, malheureusement entaché d'un hors-jeu. Il s'affirme, aujourd'hui, comme notre attaquant numéro un.




5) Alors, que retenir?

Ne soyons pas non plus fatalistes. La Belgique garde son potentiel. Mais il a manqué de beaucoup de choses aujourd'hui. 

Si l'on devait retenir les points positifs, notons le niveau correct d'Eden Hazard et Kevin De Bruyne, seuls joueurs ayant  accélérés avant l'entrée d'un Mertens qui se présente comme un joker de classe mondiale, voire qui s'érige comme titulaire, en attendant le retour de Carrasco. 

Citons également la bonne performance de nos latéraux, Alderweireld comme Vertonghen ont assurés derrière. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de nos défenseurs centraux ce soir.

Rayon négatif, pour insister sur les points les plus complexes: la défense centrale semble toujours beaucoup trop fébrile, malgré la volonté et la solidité de Denayer dans les duels, le manque de rythme de certains joueurs, la dépendance au jeu rapide de Nainggolan et le manque de présence face aux blocs défensifs. 


Tout n'est pas à jeter. La Belgique peut encore arriver en force en France. N'oublions pas que l'Allemagne s'est inclinée cette semaine contre la Slovaquie, sans que personne ne mette leurs qualités en doute. Il y a de l'inquiétude. Carrasco et Nainggolan vont peut-être dynamiter le match contre la Norvège. Ce serait nécessaire, avouons-le. L'Italie sera un adversaire coriace, mais ne doutons pas de nous: oui, la Belgique peut encore performer au haut niveau. La place n'est pas au doute, mais à la réflexion.

Alexandre Braeckman







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