Pas de goals pour les gallois en Gaule
26 juin 2016, la Belgique a écrasé la Hongrie 0-4. L'heure n'est pourtant pas à la fête. Thibaut Courtois, à l'interview: "Maintenant on se concentre sur le Pays de Galles, ça ne va pas être évident, ça va être tout le monde derrière et balancer à Bale devant". Bale. Le nom est lâché. L'attaquant du Real Madrid et meilleur buteur actuel de l'Euro. Un monstre. On se souvient tous de la dernière rencontre entre ces deux pays: Radja Naingollan et sa superbe relance dans son petit rectangle, juste dans les pieds de Gareth Bale. Fichtre ! Tout ça, c'est du passé, comme dirait Chris Coleman, le sélectionneur gallois. Ce qui compte, c'est demain. Analysons donc l'équipe du Pays de Bale.
3 points contre la Slovakie, 0 contre les grands frères anglais et une leçon de football aux russes (3-0). Les gallois sont désormais les seuls de leur groupe encore en lice dans le tournoi. Une confiance gonflée à bloc, comme les muscles de Bale depuis son arrivée à Madrid, le Pays de Galles est une équipe qui n'a peur de personne, et surtout pas de la Belgique.
Comme si le football était une grande danse, une valse à deux temps qui s'offre encore le temps de s'offrir des détours du côté de l'amour. Demain, les danses seront musclées et les couples chargés de testostérone et de transpiration. Analysons les alliances Dragons/Diables.
Pour demain, nous émettons l'hypothèse que Coleman réaligne exactement la même équipe que lors du huitième de finale tout pourri contre l'Irlande du Nord. Quant aux belges, on émet une hypothétique défense de droite à gauche composée de Meunier-Denayer-Alderweireld-Lukaku.
Les dragons contre les diables.
Un trois contre trois, avec ici, un net avantage pour les belges.
Hazard/Chester: Rivaux pendant l'année, voici les deux hommes rassemblés le temps d'une danse qui va rappeler le derby Chelsea/Totenham. Hazard doit prendre l'avantage.
R.Lukaku/Williams: Prenez deux buffles, mettez-les dans une arène, et vous obtenez la plus belle métaphore de ce duel entre l'attaquant d'Everton et le défenseur de Swansea.
Mertens/Davies: Préparez les radars, ça va fuser. Davies est un joueur qui adore monter et centrer. Ca tombe bien, Mertens aussi. On aura peut-être affaire à une surprise à l'élection du plus beau couple du bal.
Un milieu en Or de chaque côté
De Bruyne/Ledley: Un distributeur de jeu tout gentil et maigrichon face à un barbu d'un mètre 83, un bad boy tatoué comme une carte Michelin, Obélix contre le petit Spirou.
Naingollan/Ramsey: Deux artistes capillaires incompris, deux petits nerveux, deux joueurs qui mordent la poussière, mais deux médians qui crèvent la baraque. Il ne faudra pas laisser d'espace à ces deux petits racaillous.
Witsel/Allen: Un autre style que les deux gaillards ci-dessus. Deux gentlemans, l'un croit en Jésus, l'autre est son sosie. On ne va pas compter sur eux pour accélérer le jeu mais pour l'organiser.
Une Renaud Kangoo défensive face à une Rolls Royce Fantom.
J.Lukaku/Gunter: Autant le dire, c'est pas le couple de la soirée... Une confrontation entre un joueur du KV Ostende et de Reading... On garde espoir.
Meunier/Taylor: Meunier veille au grain depuis le début de l'Euro, mais Taylor va pouvoir combiner avec son camarade de Swansea derrière lui, Williams.
Denayer/Bale: "Il n'y pas d'hélice hélas c'est là qu'est l'os". Bourvil n'a jamais aussi bien commenté un match de la Belgique. Gareth Bale va vite, très vite, trop vite. Jason Denayer va devoir jouer intelligemment. Le piège du hors-jeu, risqué, mais probablement indispensable, va demander une coordination défensive au-dessus de ses habitudes.
Alderweireld/Vokes: Alderweireld va devoir venir en aide à son copain Denayer pour stopper Bale. Toby a largement les compétences pour tenir l'attaquant de Burnley. Le joueur des spurs devra s'imposer en patron au milieu d'une défense composée de rookies.
En conclusion
Si le pays de Galles se qualifie, à notre plus grand dam, ils pourront considérer ce tournoi européen comme réussi, avec des compétences impressionnantes et un style de jeu parfois séduisant, parfois endormant.On ne voit pas encore en eux un champion d'Europe, mais bien une nation qui est là pour bousculer la hiérarchie.
Sylvain Anciaux
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