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Avant match Belgique - Pays de Galles

Comme un air de déjà vu. Belgique – Pays de Galles, une fois encore. Pour la cinquième fois en quatre ans seulement, les Diables affrontent les Dragons. Plus motivées que jamais, les deux équipes sont bien déterminées à sortir victorieuses de cette dernière confrontation pour rejoindre le Portugal en demi-finale.

Contexte

Belgique

On attendait une prestation à la hauteur des talents belges depuis longtemps pour rassurer complètement. Une large victoire contre la Hongrie et une pluie de buts plus tard, la Belgique exulte et voit déjà son équipe en finale. Les quarts et les demis ? De simples étapes.

Et pourtant, en face, le Pays de Galles guette. Et ils savent comment contrer cette équipe des Diables, ils l’ont déjà prouvé lors des deux matchs de la phase de qualification. Le premier des deux matches, celui à Bruxelles, s’est achevé sur un nul blanc. Sans but, sans éclat, sans solution. Le deuxième, et dernier match phase aux Gallois jusqu’ici, à Cardiff, représente quand même notre seule défaite depuis le mondial, avant l’Italie évidemment. Et, cette fois encore, les Belges n’ont pas réussi à faire trembler les filets des Gallois.

180 minutes sans marquer contre les Dragons, donc. Mais pour ne pas perpétuer la tradition, les Diables pourront compter sur un public plus survolté que jamais, dans les travées lilloises. À 17 kilomètres seulement de la frontière Belge, la ville se prépare à être envahie de supporters Noir-Jaune-Rouge. En plus des 20 000 supporters en tribune, et de ceux qui ont réussi à décrocher un des précieux sésames réservés normalement aux supporters neutres, on attendrait plusieurs dizaines de milliers de Belges dans la ville frontalière. De quoi pousser au mieux nos diables vers la victoire.


Les supporters belges seront présents en nombre à Lille
Pays de Galles

Les Dragons déjouent tous les pronostics. Personne ne s’attendait à les voir émerger premiers de leur groupe et pourtant, ils sont là, en quart de finale. Et ils n’ont rien à perdre. Comme ça a souvent été le cas lors de cet Euro, le Pays de Galles jouera en outsider face à une équipe ultra favorite. La pression n’est donc pas dans leur camp.

Et ils sont bien décidés à vendre chèrement leur peau, comme ils l’ont fait lors des deux dernières rencontres.

Et les matchs contre la Belgique ont une saveur particulière pour les Gallois. Selon Gareth Bale, c’est la dernière victoire contre les Belges qui auraient servi de déclencheur à l’équipe, leur permettant alors de se rendre compte qu’ils ont les qualités pour battre n’importe quelle équipe.

Les équipes

Belgique

Face à la Hongrie, Marc Wilmots semblait avoir trouvé son onze de base, à l’exception du flan offensif, où demeure l’hésitation « Mertens ou Carrasco ? »

Oui, mais c’était sans compter les blessures et les exclusions. Et, une fois encore, c’est le secteur défensif qui trinque.

Il devra se passer de Vermaelen, d’abord, l’axial du FC Barcelone, qui dispute un magnifique tournoi. Celui qu’on disait en manque de temps de jeu et limite physiquement fait taire ses détracteurs en étant un des joueurs belges les plus constants. En plus, il apporte l’expérience qui manquait tant à cette défense. Sa suspension est donc une véritable tuile pour Wilmots. Car qui titulariser à sa place ? Le jeune Jason Denayer, qui n’avait pas convaincu lors des matchs de préparation ? Laurent Ciman, qui avait lui fait ses preuves, mais qui n’a jamais été titularisé dans l’axe de l’équipe nationale ? Le sélectionneur optera certainement pour cette solution, privilégiant l’expérience du joueur de l’Impact, qui avait déjà fait ses preuves à droite en début de tournoi.

Il devra aussi faire sans Jan Vertonghen, blessé à la cheville. Son euro est fini. Un coup dur pour le joueur de Tottenham, et pour l’équipe aussi. Parce que Vertonghen, c’était aussi un des deux seuls défenseurs restants du mondial. Vertonghen, c’est une personnalité sur et en dehors du terrain. Une personnalité qui manquera, indéniablement. 
Jan Vertonghen, blessé, ne jouera plus pendant l'Euro


On sait déjà qui sera titularisé à sa place : Jordan Lukaku. Le défenseur d’Ostende aura certainement à cœur de prouver qu’il a sa place dans cette équipe belge. Et il n’aura pas une tâche facile : face à un attaquant comme Gareth Bale, il devra aussi et surtout tenir son flanc, et réduire un peu les incursions offensives qu’il a l’habitude de réaliser.


Le milieu, lui, ne devrait pas changer. La paire Witsel/Naingollan a fait ses preuves et devrait une fois encore être alignée. Devant eux, on retrouvera l’inévitable Kevin de Bruyne.

On a eu peur un instant pour Eden Hazard, mais on peut souffler, il sera bel et bien titulaire. Et encore bien : lors du dernier match, on a véritablement vu le Eden Hazard qu’on attendait, celui qui peut débloquer à lui seul un match fermé, celui qui peut nous mener à la victoire. Il semble bien décidé à réaliser son veux, celui d’être l’Homme de l’Euro. Et pour cela, il doit faire une grosse prestation cette fois encore. Bale VS Hazard. Un match dans le match. D’autant plus que Lille, c’est un peu sa deuxième maison. Le club qui l’a vu éclore. La ville qui l’a tant aimé. Il aura a cœur de livrer une prestation 5 étoiles pour rendre hommage aux Lillois, qui seront certainement présents en nombre pour acclamer celui qui est un peu l’enfant prodige du pays.

À ses côtés, c’est l’incertitude. Dries Mertens, qui était étrangement effacé face à la Hongrie, ou Carrasco, auteur d’un but, mais qu’on n’a pas vraiment eu l’occasion de voir à part ça ? Au vu des défections en défense et de l’inhabituelle jeunesse de l’équipe qui en découle, on mise sur Mertens, qui a plus d’expérience et d’automatisme avec ses partenaires.

À l’avant, Romelu Lukaku devrait reprendre sa place.

Pays de Galles

L’équipe des dragons est souvent injustement résumée à sa star incontournable, Gareth Bale, lui qui brille en équipe nationale comme dans son club du Real de Madrid. Et on peut le comprendre : il est vrai qu’il est le véritable moteur de cette équipe galloise. Il faudra se méfier de lui, à tous les niveaux. En contre-attaque, sur une tête ou sur un coup franc, il peut faire la différence à tout moment.
Gareth Bale, véritable légende galloise, peut faire mal aux Diables.


D’autant plus qu’il peut compter sur des coéquipiers de qualités pour le seconder. Comme Ashley Williams, par exemple. Le joueur d’Arsenal, revenu de blessure, est la pierre angulaire de la défense des Dragons.

Ramsey est l'auteur de beaucoup d'assists gallois
Comme le milieu de Liverpool, Joe Allen, aussi, qui distribue le jeu tout en étant dangereux offensivement. Face à la Russie, c’est lui qui livre l’assist du 3-0. Et à ses côtés dans le milieu, comment ne pas citer Aaron Ramsey, qui évolue à Arsenal ? Ancien capitaine de la sélection galloise, il veut lui aussi marquer de son empreinte l’Euro 2016.


Et puis, il y a des joueurs moins connu, mais tout aussi talentueux. Les presque deux mètres du portier Wayne Hennessey peuvent faire la différence, encore plus lors d’une séance de tir au but. Le coéquipier d’Alderweireld, Ben Davies, fait preuve d’une régularité impressionnante depuis le début de l’Euro. Robson-Kanu, lui, donne tout à son équipe, sans se préserver. Il court, énormément, et marque, surtout, comme contre la Slovaquie.

Non, le Pays de Galles ne se résume pas à l’une ou l’autre star internationale, entourée d’une équipe incapable de faire le poids face aux talents belges. D’autant plus que, leur force, c’est le groupe. Un groupe soudé, fort, dans lequel les stars n’agissent pas comme telles. Un groupe qui travaille l’un pour l’autre, sans penser aux exploits individuels.

Pour les contrer, la Belgique devra elle aussi penser au collectif, comme ils le font lors de leurs grands matchs. On s’attend à voir une équipe belge offensive, qui fait le jeu, qui joue en favori, qui a faim. Faim de foot, faim de victoire, faim de fête. Ce soir, on veut encore entendre résonner les klaxons belges de Knokke à Arlon. Et en passant par Lille, tant qu’on y est.



Florine Lorquet


Pays de Galles : Hennessey, Davies, A. Williams, Chester, Taylor, Ramsey, Ledley, Allen, Gunter, Bale, Robson-Kanu.


Belgique: Courtois, Meunier, Alderweireld, Ciman, J. Lukaku, Witsel, Nainggolan, Mertens, De Bruyne, Hazard, R. Lukaku.

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