Le style de jeu de Roberto Martinez est-il compatible avec celui des Diables ?
L’arrivée de Roberto
Martinez à la tête des Diables rouges suscite de vrais questionnements
concernant la stratégie prônée par l’Espagnol, un style clairement offensif.
Une telle philosophie semble prometteuse… Mais la sauce va-t-elle prendre avec
la sélection belge ? Le match de ce soir face à l’Espagne devrait déjà
donner des premières indications.
Grande première pour Roberto Martinez comme sélectionneur de la Belgique. ©LeSoir
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Une
« flexibilité » dans la tactique
Première chose, la première sélection. Le moins que l’on
puisse dire, c’est qu’il n’y a pas eu de révolution par rapport aux joueurs
convoqués par Marc Wilmots. Pas non plus de changement concernant le capitanat
d’Eden Hazard. Le nouveau sélectionneur continue donc le travail engagé par
Wilmots. Interrogé une première fois sur le système de jeu qu’il comptait
utiliser, le catalan s’est montré évasif : « Je me montrerai flexible ». Une déclaration qui laisse entendre
qu’il n’y a pas encore de schéma d’ores et déjà établi dans l’esprit de
Martinez, pour qui l’animation du jeu est un facteur-clé.
Le style de jeu de
Roberto Martinez
À la tête d’Everton, Roberto Martinez a instauré un jeu très
« toque » dans le pays du
« kick and rush ». Possession
de balle, récupération rapide très haut sur le terrain, pressing intense... Dit
comme ça, cela ressemblerait presque au FC Barcelone de Pep Guardiola. Mais là où le
bât blesse, c’est dans l’efficacité offensive. Avec un style de jeu assez
prévisible, les défenses anglaises ont finalement réussi à trouver des solutions
pour contrer cette stratégie offensive. Trop peu d’occasions de but pour les
Toffees.
Autant dire qu’il va falloir régler cela pour faire (enfin !)
franchir un palier à cette équipe, qui n’est toujours dorée que par le nom.
Toutefois, la qualité intrinsèque de l’équipe belge est
nettement supérieure à celle d’Everton. À lui donc de développer ce style de
jeu flamboyant. Après tout, rien de tel pour des Diables.
Les latéraux :
un atout mais aussi une faiblesse
Le nouveau sélectionneur est connu pour laisser une grande
liberté aux arrières latéraux. Chargés de dédoubler sur les côtés pour
alimenter des centres dans le rectangle adverse, nos latéraux peuvent devenir
de véritables armes offensives.
L’inconvénient est naturellement les possibilités de contres
qu’offrent un tel système, les escapades des backs pouvant ouvrir les flancs à
l’équipe adverse.
Dans sa carrière, Martinez n’a jamais vraiment réussi à
obtenir une véritable solidité défensive alors que les statistiques de Marc
Wilmots allaient clairement dans ce sens (la Belgique n’a concédé qu’à trois
reprises plus de deux buts).
Un système avec deux
attaquants ?
Contrairement à Wilmots, le tacticien espagnol n’est pas
complètement opposé à l’idée d’aligner un duo en attaque. Il ne faut pas oublier
que si Romelu Lukaku a inscrit des buts à la pelle sous ses ordres, il était
systématiquement soutenu par Naismith, Deulofeu ou Koné. Cela pourrait
peut-être permettre à « Big Rom » de reproduire ses fabuleuses
performances de Premier League, sous le maillot des Diables cette fois.
Avec Batshuayi, Origi et Benteke, le secteur offensif est
largement assez fourni pour apporter plus de punch.
Thomas Destreille
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