Header Ads

Analyse avant match : Suède - Belgique

Dernière étape dans cette phase de poule, mais non des moindres ! La Suède de Zlatan est sur les dents, prête à mettre ses dernières forces dans la bataille. Ils ont besoin de la victoire.

Le contexte

Suède


Un seul et unique point, un seul et unique but. Les compteurs des suédois et maigre, trop maigre. Arrachés au terme d’un match dans lequel L’Eire aurait pu s’imposer, les nordistes déçoivent. La rencontre d’aujourd’hui sonne comme leur dernière chance de se racheter, pour offrir une belle prestation à leurs supporters et espérer que leur Euro continue.

Le mur suédois rêve de fêter sa première victoire du tournoi.
Pourtant, les attentes n’étaient pas grandes. Annoncés comme outsider d’un groupe dans lequel la Belgique et l’Italie semblaient clairement favoris, les Nordiques semblaient prédestinés à se battre pour la troisième place et espérer alors décrocher une place en huitième de finale. Oui, mais s’était sans compter la réalité du terrain. À l’aube de la fin de la phase de poule, les Suédois peuvent d’ores et déjà nourrir le regret de ne pas avoir profité de la méforme de la Belgique, en début de tournois, pour ainsi aborder cette rencontre ultime plus sereinement, face à une Belgique sous pression. Il n’en fut rien. 


Belgique


Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, pour les Belges ! Presque qu’au pied du mur avant la victoire de samedi, les Belges semblent aujourd’hui sur une bien meilleure voie. Finis les critiques, finis les demandes de démission, finis les lynchages sur les plateaux télévisés. La victoire semble avoir tout effacé et tout va de nouveau bien dans le meilleur des mondes.

Lukaku et Witsel ont fait taire les critiques


Oui, mais on l’a bien vu, tout peut basculer. Une occasion ratée, une prestation manquée et les critiques pourraient de nouveau affluer. Parce que comme toutes les grandes équipes, celles dont on attend beaucoup dans cette compétition, il n’y a pas de droit à l’erreur.

D’autant plus que mathématiquement, rien n’est fait ! La deuxième place est loin d’être assurée et la qualification non plus. Même si elle a l’avantage d’être maitre de son destin, si la Belgique perd, elle devra alors compter sur une victoire de l’Italie pour décrocher la troisième place. Sauf en cas de lourde défaite, les Diables devraient alors être qualifiés en tant que meilleurs troisièmes.


Les équipes

Suède

Quand on parle de la Suède, on pense tout de suite à Zlatan Ibrahimovic. Le capitaine de l’équipe suédoise est une star incontestable à l’échelle internationale et il fait, sans aucun doute, partie des meilleurs joueurs toutes nationalités confondues de sa génération. À côté de lui, une équipe qui fait bloc.

Sélectionneur

Une fois n’est pas coutume, on commence d’abord par le coach suédois, Érik Hamren. C’est que le match s’annonce important, pour lui : après sept ans passés à la tête de la sélection, il a annoncé qu’il quittera son poste au lendemain de l’Euro. Celui qui avait la lourde tâche de succéder à Lars Lagerback n’aura pas démérité : il dispute son deuxième Euro consécutif. Oui, mais il en veut plus, surtout que toute la nation ne le soutient pas. Il a à cœur d’enfin mettre d’accord tous ses détracteurs. Finir en apothéose, sur un match grandiose. Montrer à l’Europe l’étendue de son génie tactique. Aller plus loin que les poules. Et pour cela, il doit battre les Belges.


Joueurs

Décidément, dans tous les secteurs du jeu, il est question de futurs néo-retraités. 


On pense à Zlatan, directement. Meilleur buteur de l’histoire de la sélection, l’attaquant a annoncé sa retraite du football international après le tournoi. Faire vibrer une dernière fois les supporters jaunes et bleus, il en rêve. D’autant plus qu’ils ne sont pas les seuls à scander son nom. Star en partance du P.S.G, il est la coqueluche des supporters parisiens, qui espèrent voir « leur » Ibra briller sur des terrains qu’il connaît bien. Ce qu’il tarde à faire, malheureusement, puisqu’en l’espace de deux matchs, la Suède n’a réalisé aucun tir cadré, malgré leur but, concédé par l’Eire sur un auto goal. Zlatan vacille et c’est toute la Suède qui vacille avec lui.

Zlatan Ibrahimovic, la star suédoise, ne brille pas lors de cet euro


On pense au gardien, Isaksson, aussi. Titulaire depuis plus de dix ans en sélection, celui de demain pourrait bien être le dernier match international du portier de 35 ans. Et cette fois, il voudra garder le zéro, comme un dernier cadeau à cette nation à qui il a déjà tout donné.

Källström, enfin. Comme Zlatan, il connaît bien ce public français. Comme Zlatan, il a envie de briller, une dernière fois. Parce que oui, comme Zlatan, il rangera définitivement ses crampons au terme de la compétition. Et le milieu est un joueur clé pour la sélection suédoise. Pour son expérience d’abord, mais aussi pour sa complémentarité avec son capitaine. De la même génération, les deux joueurs ont toujours joué ensemble en sélection, depuis l’âge de 16 ans. Forcément, des automatismes se créent et les deux joueurs se trouvent très facilement.

Une complémentarité que Emil Forsberg partage, lui aussi. Le milieu offensif de Leipzig est annoncé par bon nombre de journalistes suédois comme la nouvelle star de l’équipe, celui qui pourrait remplir le vide que Zlatan laissera. Rapide, technique, ses dribbles ont offert du beau spectacle et quelques ballons de buts à l’attaquant qui n’a, malheureusement, pas su concrétiser. En attendant, le triangle Ibrahimovic — Forsberg — Källström peut faire mal, une dernière fois.


Belgique

Au vu de la prestation de samedi et du profil de l’équipe suédoise, on aurait pu s’attendre à voir Marc Wilmots aligné le onze de base victorieux. Malheureusement, les blessures de Yannick Carrasco et Mousa Dembélé, toujours incertains, pourraient bien bousculer les plans du sélectionneur.

On voit en effet mal le coach faire jouer 90 minutes des joueurs fragilisés. Aussi, dans le milieu, Moussa Dembélé cèdera probablement sa place à celui qui l’avait bien remplacé face à l’Eire, Radja Nainggolan. Après son remplacement lors du premier match et sa non-titularisation samedi, le milieu romain a faim de foot et aura certainement à cœur de montrer au sélectionneur qu’il mérite sa place dans le onze.

Une envie que partage Dries Mertens, lui qui a plusieurs fois déclaré qu’il aspirait à devenir un titulaire incontestable alors qu’on le cantonne injustement au rôle de « joker de luxe ». Ses prières seront exaucées, même si ce n’est certainement pas de la manière qu’il espérait. Il devrait prendre position à droite, en lieu et place de Carrasco. Sa vitesse et sa technique précise pourraient faire mal à cette équipe suédoise.

Pour le reste, pas de changement, à priori.

À la pointe de l’attaque, on retrouvera Romelu Lukaku. Wilmots l’a bien fait comprendre, c’est lui, son titulaire incontestable. Alors même qu’il essuyait de nombreuses critiques, le sélectionneur a décidé de lui faire comprendre. Après deux buts et une avalanche de compliments, on le voit mal changer son fusil d’épaule.
D’autant qu’il risque d’avoir de l’espace et d’ainsi pouvoir jouer le jeu dans lequel il brille. Puisque la Suède doit gagner, pas question de se replier défensivement, en obligeant les Belges à faire les jeux et à jouer dans des petits espaces, jeu qui convient moins à l’attaquant d’Everton.

De Bruyne restera derrière lui, dans l’axe, une place qui lui a assurément mieux réussi que celle de flanc droit qu’il a adopté face à l’Italie.


En défense, pas de surprise, à priori. On prend les mêmes et on recommence. Thomas Meunier, l’un des hommes du match de l’Eire, devrait être préféré à Laurent Ciman, dans l’espoir de le voir fournir le même apport offensif que samedi passé.

Thomas Meunier, auteur d'une excellente performance face à l'Eire, devrait être titulaire



Et après ?

Pour les deux équipes, en cas de victoire, c’est la deuxième place qui leur tend les bras. Un deuxième qui aura droit à une moitié de tableau très favorable à partir des huitièmes de finale. En huitième de finale, il se retrouvera contre le vainqueur du groupe F (Hongrie, Islande, Autriche ou Portugal), puis contre le vainqueur du match du pays de Galles en quart de finale. Un tirage abordage quand on sait que les Italiens sont assurés de rencontrés les tenants du titre espagnols au tour suivant.

Ils n’ont pas le choix, les Belges devront tout donner pour accrocher une victoire ou un nul. Les espoirs de deux nations sont suspendus au ballon rond. Malheur au vaincu.

Florine Lorquet


Suède : Isaksson, Lindelöf, Johansson, Granqvist, Olsson, Larsson, Kalsström, Ekdal, Forsberg, Ibrahimovic, Berg.


Belgique : Courtois, Meunier, Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen, Nainggolan, De Bruyne, Witsel, Mertens, E. Hazard, R. Lukaku.

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.