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Connaître ses ennemis. Analyse de la sélection italienne.

Wtf - COOL - La photo officielle de l'Italie pour l'Euro 2016. (Claudio Villa -FIGC/DR)
Même si ils perdent 7-0 contre les belges le 13, les italiens auront la consolation d'avoir un beau costard.
Dix ans. Dix ans que la sélection italienne n'a plus remporté de trophée. Dix ans que le football italien n'est plus au sommet de son art. Certes, il y a bien eu le dernier Euro avec une finale, mais ça ne suffit plus. Aujourd'hui, comme un réveil, comme un sursaut d'orgueil, comme un dernier adieu de Conte, les 23 bleus et blancs viennent en territoire ennemi reprendre ce qui leur appartient de droit. 

Buffon, tout sauf un bouffon.

Buffon en porte-drapeau, Buffon en porte-équipe et Buffon en porte voix de la Squadra Azzura. Champion du monde en 2006, Buffon, c'est un vieux fromage italien. Un parmesan. Apre et doux à la fois, idéal pour couronner un plat, indispensable quand on pense à l'Italie. Buffon connaît les grandes compétitions, il s'y démarque d'ailleurs souvent. Une grande compétition qui sera d'ailleurs sûrement sa dernière. Buffon, plus que jamais, voudra partir en héros.

Si son physique de bientôt quadragénaire (38 ans) lui fait défaut, il y a derrière lui deux fameux gaillards, Sirigu, auteur d'une saison plus que douteuse à Paris, et Marchetti, le boss de la Lazio. 
Il manque l'Euro au palmarès du Grand Buffon pour finir sa carrière internationale comme un homme heureux. 

En défense, c'est le bon la brute et le truand.

On parle de la BBC du Real madrid (Bale-Benzema-C. Ronaldo), mais avez vous déjà entendu parler de la BBC italienne ? Barzagli, Bonucci et Chiellini. 35, 29 et 31 ans. 95 ans à eux trois. niveau palmarès: une coupe du monde et un Euro à eux trois, ils mériteraient mieux. 192 matches en sélection, on a arrêté de compter depuis longtemps en club. trois défenseurs, trois copains de club de la Juve et rois de le Série A (non, je n'ai pas oublié le T). Leurs automatismes de club vont sûrement couper les jambes et le moral à des attaques irrégulières, notamment comme celle des Diables.

Darmian, De Sciglio et Ogbonna pour compléter le six défensif pour une défense à trois. Manchester, Milan et West Ham, ces trois-là aussi auront leur mot à dire et l'ont déjà prouvé en sélection. 

Une défense à trois, une dfense qui fait peur, une défense qui va vivre sa dernière compétition, une défense sur le toit de l'Europe. Selon Brassens, à partir de trois, on est une bande de cons, pour eux, pas sûr.
En sélection, on se sent un peu comme à la maison...
Milieu moderne, football post-moderne

Un patron: Thiago Motta. Le parisien est le seul joueur parmi les médians qui n'évolue pas en Italie. Motta aura plus que jamais le rôle d'organiser cette équipe italienne, qui manque parfois de rigueur et de stratégie. Pompier en cas de feu dans la défense, relance propre et soignée, techniquement, Motta est fort, très fort. Une qualité de passe impressionnante pour lancer des ballons précis à Florenzi, Sturraro ou Insigne. La où l'italien trouvera du fil à retordre face aux belges par exemple, c'est sur la vitesse. Assez lent,certes, mais Motta a toujours comblé ses carences physiques par un placement défensif irréprochable. Un trophée à ramener au pays, une dernière chance, d'une carrière réussie avec la Squadra Azzura.

Il y a Motta, mais il y a aussi, dans ce style de jeu si particulier, trois autres médians. Un milieu à quatre donc emmené par De Rossi, Florenzi, Sturaro et Candreva. Bernardeschi, Giaccherini et Parolo viennent compléter la huitaine. Un jeu fluide, rapide, qui joue dans les intervalles et qui, par déduction, va faire mal, très mal, à notre défense si elle commet les mêmes errements défensifs que lors des derniers matchs amicaux. 


Totti et Pirlo, véritables icônes de la Squadra Azzura, regarderont pour la première fois une grande compétition.

Une attaque avec un brushing au top, et du gel sur les pieds.

On a cassé les fortes têtes, oublié les râleurs et renvoyé chez eux les troubles fêtes. Fini les grandes gueules, que des belles gueules. Une attaque qui a du style, sans réellement avoir une star de haute voltige. Une attaque à trois, pour six candidats titulaires, de la concurrence donc, entre Zaza, Pellè, Eder,El Shaarawy, Insigne et et Immobile (l'homme qui porte le plus mal son nom). L'Italie a soigné la cohésion du groupe, en laissant Balotelli ou encore Totti chez soi, même si Conte se justifie sportivement, on le sait, ce genre d'éléments peuvent tuer leur propres vestiaires. Peu importe les trio aligné, ça va vite, et le jeu sur les ailes est travaillé au millimètre. On imagine que Denayer, J. Lukaku et Alderweireld auront du pain sur la planche ce lundi.

Programme alléchant donc, pour les italiens, oui mais. 16  buts marqués sur les 10 matches de qualification, trop peu, pour une équipe qui compte remporter le trophée européen. Il y a néanmoins une petite amélioration de ces statistiques suite aux huits buts lors des six derniers matchs amicaux qui n'étaient pas contre des manchots (Belgique, Roumanie, Espagne, Allemagne, Ecosse et Finlande). Les italiens ont scoré minimum une fois lors des huit dernières rencontres.

Un entraîneur sur qui l'on peut Conte.

A 46 ans, Conte est sur le point de vivre son dernier tournoi à la tête de l'Italie avant de rejoindre Chelsea après la compétition. Entraîneur ferme, au sang froid, méfiant et aux allures de mafieux. Son cycle fut court, dix-neufs matches seulement au compteur, 10 victoires, six nuls et trois défaites. Après cet euro, Conte fera le bilan avec les autres sphères du football italien, et il est très clair que ce bilan aura un goût très âpre à l'image d'un vin du pays.  



Plus que jamais, Conte va devoir joueur à fond son rôle d'entraîneur avec la Squadra Azzura. Les italiens ont les compétences pour nous battre, lundi, ils ont les joueurs, l'expérience et l'intelligence de jeu pour aller au bout de cet euro. Et pourtant, trop peu de monde à part le peuple italien croit encore à un titre le 10 juillet à Saint-Denis. 
Depuis dix ans, les habitants de la botte recherchent leur football élégant et fin. Ce football, on a pu l'entrevoir en 2012. Les italiens sont passées à côté de quatre grandes compétitions depuis leur titre au mondial. Suprématie Germano-hispanique, favoris français, et si l'Italie créait l'exploit ? Les compatriotes de Léonard Da Vinci ont rendez-vous avec leur orgueil qui leur est si cher. Il faudra faire preuve de charisme, de grinta et hargne. Et si la renaissance italienne datait aussi de 2016 ? 
La réponse lundi.
Sylvain Anciaux.


1 commentaire:

  1. Gigi Buffon pourrait bien prendre sa retraite sans médaille en Ligue des champions.

    Buffon est revenu à la Juventus avec l'espoir de gagner l'UCL

    Ronaldo dit: `` Buffon, croyez-moi, nous allons soulever l'UCL la saison prochaine '' Buffon.

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