Nainggolan: c'est quoi le problème docteur ?
S’il y a bien un choix qui a
étonné depuis la prise de fonction de Roberto Martinez, c’est bien l’éviction
de Radja Nainggolan lors de la première sélection du nouveau sélectionneur. Entre
une communication pas très au point et des personnalités diamétralement
opposées, pas facile de démêler le vrai du faux dans cette histoire. Retour sur
les différents chapitres d’une relation qui s’annonce d’ores et déjà
mouvementée.
Alors quand le Ninja s’autorise de fumer quelques clopes après un match ou à parler de la Juventus en ces termes : « Je hais la Juventus depuis que je suis né. Même quand je jouais à Cagliari, je voulais toujours les battre. J’aurais donné mes couilles pour les battre parce qu’ils gagnent tout le temps grâce à des cadeaux des arbitres », il augmente peut-être de façon exponentielle sa popularité chez les supporters romains mais il n’arrange pas son cas auprès du sélectionneur national, qui soigne particulièrement sa communication et dont l’aversion envers la cigarette est bien connue de tous. Le soucis semble donc bien être relationnel entre les deux protagonistes.
Une communication hasardeuse
La situation était délicate
pour Roberto Martinez en conférence de presse, au moment de la justification de
la non-sélection de Radja Nainggolan. L’Espagnol a en effet prétexté que le joueur
se remettait d’une blessure et n’était donc pas apte à jouer. Le hic, c’est que
Nainggolan disputait le jour même un match avec l’équipe réserve de l’AS Roma. Il
ne s’est également pas privé d’indiquer qu’il se trouvait en très bonne forme
physique. Une déclaration qui discrédite donc les précédentes affirmations du
sélectionneur. Malaise.
Deux personnalités opposées
Nainggolan, il n’a pas que
le look de Bad Boy, avec sa crête et
ses tatouages en tous genres. Il a aussi une grande gueule, une vraie ! Et
il l’assume complètement. Adulé par son entraîneur Luciano Spalletti, qui dit
de lui qu’il « incarne l’évolution
du footballeur » le capitaine romain est en train d’éclabousser la
Série A de tout son talent, comptabilisant déjà 9 buts et 3 assists. Mais il peine pourtant à trouver grâce aux yeux du
sélectionneur. Pourquoi ?
Nainggolan, c’est un mec qui
se comporte sur le terrain comme un guerrier. En dehors, il estime pourtant pouvoir
mener sa vie comme il l’entend, du moment que ses prestations suivent. Un choix
pas tout à fait partagé par Roberto Martinez, pour qui une alimentation saine
et une hygiène de vie irréprochable sont une condition sina qua non pour un footballeur professionnel.
Radja Nainggolan, un casse-tête pour le sélectionneur national. ©Eurosport |
Alors quand le Ninja s’autorise de fumer quelques clopes après un match ou à parler de la Juventus en ces termes : « Je hais la Juventus depuis que je suis né. Même quand je jouais à Cagliari, je voulais toujours les battre. J’aurais donné mes couilles pour les battre parce qu’ils gagnent tout le temps grâce à des cadeaux des arbitres », il augmente peut-être de façon exponentielle sa popularité chez les supporters romains mais il n’arrange pas son cas auprès du sélectionneur national, qui soigne particulièrement sa communication et dont l’aversion envers la cigarette est bien connue de tous. Le soucis semble donc bien être relationnel entre les deux protagonistes.
Un choix (important) à faire
À l’heure où Witsel est
parti vers des horizons plus lointains, remettant son hégémonie en équipe
nationale en question, il y a clairement une place à prendre dans le milieu de
terrain belge… Mais l’homme providentiel, a priori tout désigné, semble être
pris en grippe par le sélectionneur. Reste à voir si la situation changera (ou
pas) d’ici le prochain rassemblement des Diables Rouges le 25 mars, en vue d’accueillir
la Grèce, dans un match comptant pour les Qualifications pour la Coupe du Monde
2018.
Thomas Destreille
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